Paris "renforcera" ses livraisons d'armes à l'Ukraine (AP)

Le président français Emmanuel Macron "a fait part de sa décision au président (ukrainien Volodymyr) Zelensky de poursuivre et même de renforcer (son) appui" militaire à l'Ukraine, a-t-elle déclaré, lors d'une conférence de presse avec son homologue Dmytro Kouleba.

"Cet appui se poursuivra", a affirmé la ministre, évoquant plus précisément "la livraison d'armements".

M. Macron avait déjà annoncé fin avril l'envoi de matériel militaire à Kiev, notamment des canons automoteurs Caesar.

Ces obusiers "se sont avérés être des armes fiables et efficaces", a remercié M. Kouleba. "Mais ce ne sont pas les seules armes qui arrivent depuis la France et pour chaque arme, nous sommes reconnaissants."

Mme Colonna a indiqué que d'autres livraisons d'équipement militaire pourraient avoir lieu dans "les prochaines semaines", estimant à deux milliards de dollars le montant total de l'aide versée par la France, sur le plan militaire comme humanitaire.

"Pas plus que ses alliés, la France n'est en guerre contre la Russie mais notre engagement est fort en apportant à l'Ukraine des équipements de défense", a ajouté la ministre.

L'objectif est de "rendre insoutenable le prix de la poursuite de cette agression pour la Russie", qui a lancé l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

Dimanche, lors d'un entretien diffusé par la chaîne de télévision française TF1, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé la France d'"armer activement l'Ukraine, y compris avec des armes offensives", et ce malgré "les bonnes relations de confiance qui existent entre (M. Macron) et le président (russe Vladimir) Poutine".

"Les conversations entre le président de la République et Vladimir Poutine sont des conversations directes et franches", a estimé pour sa part Mme Colonna.

Elle a par ailleurs évoqué la "demande légitime" de l'Ukraine qui souhaite adhérer à l'Union européenne (UE), estimant que la France, qui occupe la présidence du Conseil de l'UE, est "favorable à un rapprochement de l'Ukraine et même un rapprochement accéléré", et à l'ouverture de "voies de solidarité et de voies de coopération".

Début mai, M. Macron avait proposé que Kiev rejo igne une "communauté politique européenne", en plein débat sur le lancement du processus d'adhésion de l'Ukraine, jugeant qu'il faudrait "des décennies" à ce pays pour rejoindre l'UE.

M. Zelensky avait ensuite rétorqué le 21 mai qu'il n'existait "pas d'alternatives" à la candidature de l'Ukraine à l'UE.

AFP