Macron, Scholz et Draghi de retour en Pologne après leur visite à Kiev (Reuters)

Une heure avant l'arrivée du train à la frontière polono-ukrainienne, le Premier ministre italien Mario Draghi a rejoint le wagon du président français pour une rencontre bilatérale.

La veille au soir, peu après le départ du train de Kiev, Emmanuel Macron et le chancelier allemand s'étaient aussi retrouvés pour échanger sur les résultats de la visite.

Les trois dirigeants, ainsi que le président roumain Klaus Iohannis, qui les avait rejoints à Kiev, se sont dit prêts à accorder "immédiatement" à l'Ukraine le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité de ce "résultat historique" et dit espérer que les 23 autres États membres de l'UE se rallieront derrière cette position au sommet européen des 23 et 24 juin.

Les trois délégations avaient chacune quatre wagons à disposition à bord du train, affrété par les Ukrainiens.

Outre les diplomates et journalistes, quelque 80 officiers de sécurité français, allemands, italiens et ukrainiens avaient pris place à bord pour assurer la sécurité du voyage.

"Tout s'est très bien passé", a résumé l'un deux à l'issue de ce périple hors-norme de trois chefs d'État et de gouvernement dans un pays en guerre.

Une frappe de missile, une attaque par un groupe pro-russe ou un sabotage sur le parcours du convoi constituaient les principales menaces.

Pour parer tout risque de coupure d'électricité sur la voie ferrée, une locomotive Diesel avait été ajoutée à la motrice électrique qui tirait le train.

Le conducteur du train, Vasyl, était aux commandes d'une locomotive de fabrication russe âgée de 22 ans, la "VLIO-1310", aux couleurs de l'Ukraine, a-t-il expliqué à un photographe de l'AFP.

A Kiev, le plus gros risque était celui d'une attaque massive de missiles.

A plusieurs reprises, des sirènes d'alerte ont retenti durant la visite. En cas de frappe, les quatre dirigeants auraient été conduits dans des abris.

AFP