Macron salue le consensus sur l'adhésion de la Suède et de la Finlande (AA)

Le président français Emmanuel Macron a salué, mercredi, le "consensus" trouvé la veille à Madrid, sur l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Organisation du Traité de l'Atlantique nord (OTAN).

L'Élysée a publié un communiqué mercredi, à l'issue de l'entretien d'Emmanuel Macron avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, en marge du sommet de l'OTAN dans la capitale espagnole.

Le chef d'État français a estimé que l'entrée dans l'Alliance atlantique de "deux partenaires importants, disposant de capacités robustes et interopérables" va "contribuer significativement à la sécurité de l'ensemble des alliés".

Selon l'Élysée, Macron et Erdogan ont également abordé les autres enjeux du sommet de l’OTAN, notamment le renforcement de la posture de l’Alliance sur son flanc est, et l’adoption du nouveau concept stratégique de l'alliance.

"Ils ont tous deux souligné l’importance d’afficher un message d’unité et de force, face au bouleversement de l’ordre sécuritaire européen causé par l’agression russe", lit-on dans le communiqué.

En marge du sommet de l'alliance dans la capitale espagnole, mardi soir, la Turquie, la Suède et la Finlande ont signé un mémorandum tripartite pour l'adhésion des deux pays à l'OTAN.

La signature de l'accord mentionné fait suite à une réunion à quatre qui comprenait le président de la République de Turquie Recep Tayyip Erdogan, son homologue finlandais Sauli Niinistö, la Première ministre suédoise Magdalena Andersson, ainsi que le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg.

Le mémorandum a été signé par le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, son homologue finlandais Pekka Haavisto et son homologue suédoise Ann Linde, avec la participation des dirigeants des trois pays.

Parmi les points d'accord mentionnés dans ce mémorandum, la Finlande et la Suède confirment que le PKK est une organisation terroriste.

Ces deux pays s'engagent à empêcher les activités du PKK et de toutes les autres organisations terroristes, notamment FETO, ainsi que leurs prolongements, de même que les activités des individus et des groupes affiliés, inspirés ou liés à ces organisations terroristes, notamment les YPG/PYD, ramifications syriennes de l'organisation terroriste PKK.

Efforts conjoints pour la levée du blocus russe sur les céréales ukrainiennes

Dans son communiqué, l'Élysée précise que le président français et son homologue turc ont également discuté de "l’exportation du grain ukrainien, indispensable à la sécurité alimentaire mondiale".

Le président français "a réaffirmé son soutien aux efforts du Secrétaire général des Nations unies pour rétablir un corridor d’exportation en mer Noire", et a interrogé le président Erdogan sur les dernières discussions turco-russes à ce sujet".

L'Élysée rapporte également que les deux dirigeants ont souligné leur volonté de "poursuivre leur coordination, en lien avec les Nations unies, pour parvenir aux conditions permettant d’assurer la sécurité du port d’Odessa et des convois maritimes.

Ils ont "également redit leur soutien aux voies de solidarité" européennes, permettant la sortie d’une partie des récoltes par voies routière, ferroviaire et fluviale, lit-on dans le communiqué.

Le 24 février dernier, la Russie a lancé une offensive militaire en Ukraine, ce qui a provoqué une colère et de multiples réactions à l’échelle internationale, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques inédites et des plus sévères à l'endroit de Moscou.

De son côté, Moscou a imposé un blocus aux ports ukrainiens, notamment celui d'Odessa (en mer Noire), empêchant l'exportation des produits agro-alimentaires ukrainiens, qui incluent les céréales, telles que le blé, et faisant, ainsi, peser une menace de pénurie, voire de famine dans de nombreux pays du monde. L'Ukraine et la Russie figurent parmi les cinq plus grands producteurs de blé à l'échelle mondiale.

AA