Les USA limitent leur utilisation des mines antipersonnel (AP)

Le président américain Joe Biden a la conviction que ces mines terrestres ont "un impact disproportionné sur les civils, notamment les enfants, longtemps après l'arrêt des combats", a expliqué la Maison blanche dans un communiqué.

Cette décision ne souffre que d'une exception, celle des mines antipersonnel américaines disséminées sur la péninsule coréenne en raison de la situation exceptionnelle dans cette région et de l'engagement des Etats-Unis à défendre la Corée du Sud, a ajouté la présidence américaine.

Selon la Maison blanche, l'initiative du gouvernement américain permettra d'aligner la politique des Etats-Unis avec la Convention d'Ottawa, le traité international interdisant l'utilisation, le stockage, la production et le transfert de mines antipersonnel.

Cette décision "contraste fortement avec les actions de la Russie en Ukraine, où il existe des preuves accablantes que les forces russes utilisent des munitions explosives, y compris des mines terrestres, de manière irresponsable", a déclaré Stanley Brown, un haut fonctionnaire du département d'Etat.

Les Etats-Unis vont également détruire tous leurs stocks de mines antipersonnel, à l'exception de celles requises pour la défense de la Corée du Sud, a-t-il ajouté, soit environ 3 millions d'engins explosifs.

L'armée américaine a utilisé des mines antipersonnel pour la dernière fois en 1991 durant la guerre du Golfe, à l'exception d'un cas isolé en Afghanistan en 2002, a-t-il dit.

L'administration de Barack Obama avait mis fin en 2014 à la production ou l'acquisition de mines mais l'ancien président Donald Trump avait assoupli les restrictions à l'emploi de ces armes en 2020.

Reuters