Joe Biden et Xi Jinping face à face pour aplanir les sujets de conflit / Photo: Reuters (Reuters)

Après une poignée de main entre les deux dirigeants, Joe Biden a dit vouloir "gérer les différences et éviter que la compétition se transforme en conflit".

Xi Jinping s'est dit en retour prêt à un dialogue "sincère" sur les questions stratégiques car les deux pays doivent "trouver la bonne direction".

Les dirigeants des deux puissances rivales doivent avoir un long entretien pour la première fois depuis que Joe Biden est président, sur l'île indonésienne de Bali, à la veille du sommet du G20 qui rassemble les plus grandes économies mondiales.

L'absence de Vladimir Poutine à cette rencontre internationale, neuf mois après le lancement de la guerre en Ukraine, braque encore plus l'attention sur le président chinois, au faîte de sa puissance après avoir obtenu un troisième mandat historique. Il s'agit de son deuxième voyage à l'étranger depuis le début de la pandémie, après une visite en Asie centrale en septembre.

Ces trois dernières années, la rivalité entre les deux plus grandes économies mondiales s'est intensifiée à mesure que la Chine gagnait en puissance et en assurance, remettant en question le leadership américain et la donne géopolitique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

L'entretien de lundi en marge du G20 a des relents de guerre froide et la Maison Blanche a évoqué la nécessité d'établir les "lignes rouges" des deux pays pour disposer de "garde-fous" et éviter le basculement vers un conflit, selon un responsable de la Maison Blanche.

Les deux dirigeants se sont entretenus par téléphone ou vidéo à cinq reprises depuis que Joe Biden est entré à la Maison Blanche, mais jamais en face-à-face.

La Chine a déclaré lundi espérer que l'entretien remette les relations bilatérales "sur la bonne voie".

"Nous espérons que les Etats-Unis se joindront à la Chine afin de gérer de façon appropriée nos divergences, promouvoir une coopération mutuellement bénéfique", a détaillé Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Outre le refus de la Chine de condamner l’offensive russe, Washington et Pékin sont à couteaux tirés sur des questions allant du commerce aux droits humains dans la région chinoise du Turkestan Oriental, en passant par le statut de Taïwan.

AFP