Erdogan s'exprime sur l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN (AA)

Le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé ne pas avoir une opinion favorable quant à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN.

Le chef de l’État turc a répondu aux questions des journalistes, vendredi, après avoir participé à la prière du vendredi à la mosquée Ali d’Istanbul.

Erdogan a d’abord voulu réagir au décès du président des Emirats arabes unis, cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane.

"Il était malade depuis un long moment. Il a rendu l’âme aujourd’hui. Qu’Allah lui accorde sa miséricorde. Nous allons effectuer une visite qui durera trois jours pour présenter nos condoléances", a-t-il déclaré.

Le président turc s’est ensuite exprimé sur les volontés de la Finlande et de la Suède d’adhérer à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

"Nous suivons de près les développements, mais nous n’avons pas une opinion favorable à ce sujet", a-t-il partagé.

Et d’ajouter : "les gouvernements précédents de notre pays ont commis une erreur lors de la demande d’adhésion de la Grèce à l’OTAN. Aujourd’hui, la Grèce adopte une position contre la Turquie en s’appuyant sur l’Alliance. Ainsi, nous ne voulons pas, en tant que Turquie, commettre une deuxième fois la même erreur."

Erdogan a expliqué sa position en rappelant l’accueil chaleureux que les pays scandinaves réservent aux organisations terroristes comme le PKK ou le DHKP-C (extrême gauche).

"Ils leur donnent pratiquement des sièges au sein de leurs parlements. Nous ne pouvons donc pas avoir une approche positive", a-t-il indiqué.

Sur la Grèce justement, le leader turc a préféré ne pas faire de commentaires concernant la future rencontre entre le président américain, Joe Biden, et le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, prévue le 16 mai courant à Washington.

"J’attends de voir quelles seront les déclarations de Biden pendant et après cette rencontre. Mais aussi ceux de Mitsotakis. Nous réagirons une fois avoir observé ces déclarations, en particulier celles de Biden", a-t-il souligné.

Le Premier ministre grec entend notamment demander à l’administration américaine de ne pas vendre de nouveaux chasseurs F-16 à la Turquie.

Par ailleurs, le président turc a dénoncé la décision américaine d’exempter les Forces Démocratiques Syriennes (principalement constituées des membres de l’organisation terroriste YPG/PKK) des sanctions imposées à la Syrie.

"Le YPG est un groupe terroriste tout comme le PKK. Nous ne pouvons accepter une telle erreur", a-t-il condamné.

Erdogan a rappelé que depuis plusieurs années, les différentes administrations américaines en poste ont toutes apporté un soutien financier et militaire au groupe terroriste YPG/PKK en Syrie, notamment à travers l’envoi de milliers de camions remplis d’armes et de munitions.

Le chef de l’État turc a cependant conclu en assurant que la lutte déterminée de la Turquie contre le terrorisme se poursuivra de la même manière en Irak et en Syrie.

AA