Le Chef de l’État turc s’est exprimé devant le groupe de son parti (AK Parti) au Parlement (AA)

Le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a assuré qu’entretenir des relations économiques et politiques avec Israël n’était pas un obstacle à la défense de la cause palestinienne et du statut de Jérusalem.

Le Chef de l’État turc s’est ainsi exprimé, mercredi, devant le groupe parlementaire de son parti (AK Parti) au Parlement turc.

Il est revenu sur l’actualité du moment en Turquie, mais aussi dans le monde.

Erdogan a voulu particulièrement ouvrir une parenthèse sur le processus de dialogue engagé avec Israël.

Depuis plusieurs mois, Ankara œuvre à rétablir des relations diplomatiques avec Tel Aviv, un processus porté par les deux présidents, Recep Tayyip Erdogan et Isaac Herzog.

Mais les violences policières israéliennes, qui se sont multipliées et amplifiées avec le mois du Ramadan, causant 18 morts et plusieurs centaines de blessés parmi les Palestiniens, ainsi que les incursions répétées de colons israéliens dans l’Esplanade des mosquées et la mosquée al-Aqsa ont suscité l’indignation dans l’opinion publique mondiale et turque.

Pour le président turc, développer des relations avec Israël n’est pas et ne sera pas un obstacle à la défense des droits et des intérêts des Palestiniens, ainsi que du statut de Jérusalem.

"Nos relations politico-économiques avec Israël sont une chose, la cause de Jérusalem en est une autre", a-t-il assuré.

"Le moyen de défendre efficacement la cause palestinienne passe par des relations acceptables, raisonnables, cohérentes et équilibrées avec Israël", a-t-il ajouté.

En effet, Erdogan a, ces derniers jours, multiplié les contacts avec les leaders mondiaux et régionaux concernant les événements en Palestine, parmi lesquels le roi de Jordanie, le secrétaire général de l’ONU et le président israélien.

Par la suite, le chef de l’État turc est revenu sur l’opération antiterroriste engagée lundi contre le PKK, dans le nord de l’Irak.

"Notre objectif est à la fois de libérer les terres irakiennes de la présence terroriste et de garantir la sécurité de nos frontières", a-t-il déclaré.

Il a par ailleurs affirmé que les organisations terroristes avaient perdu leur capacité à mener des attaques sur le territoire turc.

"De plus, les infiltrations à nos frontières ont majoritairement été empêchées", a-t-il conclu.

AA