Erdogan: Nous ne pouvons ignorer les sanctions imposées par la Suède (AA)

Le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré qu’Ankara ne pouvait ignorer les sanctions imposées par la Suède à la Turquie.

Le chef de l’État turc a assisté lundi à la cérémonie de lancement de la construction du sous-marin turc de nouvelle génération (Selman Reis) et de la mise à l’eau du sous-marin "Hizir Reis", au chantier naval de Gölcük, dans le nord-ouest du pays.

Selon Erdogan, ce premier sous-marin de nouvelle génération, de conception et de fabrication turques, sera remis aux forces maritimes turques d’ici 5 à 6 années.

Par ailleurs, en plus de ce sous-marin turc, la Turquie prévoit d’acquérir plusieurs autres sous-marins de nouvelle génération.

"En mettant en service chaque année un sous-marin de nouvelle génération, nous renforcerons nos forces navales avec 6 sous-marins d’ici à 2027", a-t-il indiqué.

Erdogan a surtout voulu revenir sur les demandes d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

Ankara émet de sérieuses critiques envers ces deux pays, en particulier contre la Suède qui entretient des liens étroits avec l’organisation terroriste PKK et ses branches syriennes PYD et YPG.

Ankara dénonce les soutiens financiers et militaires apportés par Stockholm aux YPG/PYD, mais aussi ses embargos imposés à la vente d’armes à la Turquie.

Face à cette situation, le président turc a répété que son pays ne pouvait mettre de côté les sanctions imposées par un pays qui souhaite devenir son allié au sein de l’OTAN.

La Turquie attend de ces deux pays qu’ils changent de politique vis-à-vis du PKK et de ses ramifications, et qu’ils tiennent compte des sensibilités d’Ankara en matière de sécurité.

"En tant que pays qui a payé le prix de son adhésion à l'OTAN, nous attendons des mesures concrètes pour notre sécurité, plutôt que des déclarations diplomatiques", a déclaré le président turc, faisant ainsi entendre qu’il ne se contenterait pas de simples déclarations d’intentions.

"Une politique d'élargissement qui ne prend pas en compte nos principales sensibilités en matière de sécurité ne peut être positive ni pour nous ni pour l'OTAN", a insisté le président turc.

AA