Erdogan: "Les Etats-Unis ne sont pas le seul pays où nous pouvons acheter des avions de combat" (Others)

Le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a assuré que son pays peut, si les États-Unis refusent de lui vendre des F-16, acheter des avions de combat ailleurs, comme à l’Angleterre, la France ou encore la Russie.

Le chef de l’État turc a répondu aux questions des journalistes après la prière du vendredi, à Istanbul.

Il a d’abord indiqué qu’il avait l’intention de se rendre à la cérémonie officielle des obsèques de la reine Elizabeth II, qui a perdu la vie jeudi à l’âge de 96 ans après plus de 70 ans sur le trône au Royaume-Uni, "si son programme le permet".

Il a ensuite été interpellé sur le dossier des avions de chasse F-16 que la Turquie souhaite acquérir auprès de Washington. Malgré un discours favorable du président américain Joe Biden, peu d’avancées ont été réalisées pour l’heure.

"J'espère que la question des F-16 ne séparera pas nos chemins avec les États-Unis. Je veux dire par là que ce pays n'est pas le seul à vendre des avions de combat", a-t-il dit, en référence aux conditions imposées par le Congrès, mais aussi au contentieux sur la production des avions de 5ème génération F-35, projet duquel la Turquie a été écartée après avoir acquis des systèmes de défense aérienne S-400 à la Russie.

"L'Angleterre vend des avions, la France, la Russie aussi. Nous pouvons acheter des avions ailleurs, et nous recevons des signaux dans ce sens" a-t-il ajouté.

Les dossiers en cours avec Washington ne se limitent pas aux avions de combat. Le soutien américain aux terroristes du PKK/YPG en Syrie en est un autre.

"Malheureusement, les États-Unis continuent leur politique erronée en faveur des FDS" [forces démocratiques syriennes, composées principalement de membres du groupe terroriste PKK/YPG], a-t-il rappelé.

Ce soutien américain a longtemps été argumenté comme nécessaire pour lutter contre l’organisation terroriste Daech.

Mais Erdogan a souligné que ce combat des Occidentaux contre Daech n’a pas vraiment eu lieu.

"Jusqu'à présent, l'Occident n'a pas mené d'opération et de combat sains contre Daech. Ils ne font qu’en parler, rien d'autre", a-t-il noté.

Et de conclure : "Nos services de renseignements, notre ministère de l'Intérieur, nos forces armées, ont mené les opérations les plus vastes et déterminées contre Daech, dans le monde".

AA