La mise en œuvre du mémorandum entre la Turquie, la Suède et la Finlande sera lancé le 26 août (Others)

Suite à la décision de la Suède et de la Finlande de coopérer avec la Turquie dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les trois pays se réuniront le 26 août courant dans le cadre du mécanisme conjoint permanent prévu par le mémorandum trilatéral signé au sommet de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) à Madrid en juin dernier.

L'annonce a été faite jeudi par le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, à l'occasion de la clôture de la 13e conférence des ambassadeurs à Ankara.

Le chef de la diplomatie turque a indiqué que la Suède et la Finlande n'ont pas encore tenu leurs engagements découlant du mémorandum et qu'elles n'ont pas encore pris de mesures concrètes concernant les demandes d'extradition des terroristes, formulées par la Turquie.

En ce qui concerne le processus de normalisation avec l'Arménie et les liens avec l'Azerbaïdjan, Cavusoglu a expliqué que la Turquie fait tout dans le cadre de ce processus de manière très ouverte et transparente.

Il a invité les autorités d'Erevan à mettre fin aux "tactiques de blocage" et à faire preuve de sincérité.

Il a également évoqué les relations avec l'Union européenne (UE) et la candidature de la Turquie à l'adhésion au bloc, affirmant que l'UE aurait été un acteur mondial si elle avait accepté la candidature de la Turquie et pris en compte les récentes mesures mises en oeuvre par Ankara.

Au sujet des relations avec la Grèce, Mevlut Cavusoglu a rappelé les remarques du ministre turc de la Défense nationale, Hulusi Akar, sur la nécessité de prendre des mesures de confiance.

Le chef de la diplomatie turque a noté que ni le ministre grec de la Défense ni les autres parties concernées n'ont encore visité la Turquie depuis des années alors que les discussions préliminaires devaient avoir lieu depuis un certain temps. La Turquie fait preuve de bonne volonté contrairement à la Grèce, a-t-il dit.

Il a ajouté que les problèmes entre les deux pays voisins doivent être abordés d'un point de vue "très global".

Interrogé sur l'éventualité de nouvelles opérations dans le nord de la Syrie pour neutraliser les terroristes, Cavusoglu a rappelé que les opérations antiterroristes menées par la Turquie à l'étranger ont pour seul but de libérer la région des terroristes.

Lors de la réunion du mouvement des non-alignés qui s'est tenue en octobre 2021 à Belgrade, capitale de la Serbie, Cavusoglu a indiqué avoir eu un bref entretien avec son homologue syrien, Faisal Mekdad, et d'autres ministres présents à la réunion.

"Nous devons, d'une manière ou d'une autre, parvenir à un accord avec l'opposition et le régime en Syrie. Sinon, il n'y aura pas de paix durable", a-t-il souligné.

Le ministre turc a noté qu'il doit y avoir une administration forte en Syrie pour empêcher toute division du pays.

"La volonté de la Syrie de dominer chaque coin de son territoire ne peut être obtenue que par l'unité et la solidarité", a-t-il conclu.

AA