People protest against Israel ties at the Trinity College Dublin campus, in Dublin / Photo: Reuters (Reuters)

Le prestigieux établissement irlandais a annoncé par voie de communiqué, publié sur son site internet, ce jeudi, avoir trouvé un accord avec les étudiants pro-palestiniens qui ont installé un campement depuis cinq jours dans le cadre d'un mouvement étudiant mondial contre la guerre israélienne à Gaza.

Conformément à cet accord, les étudiants de l’université Trinity College de Dublin mobilisés pour la cause palestinienne, devraient mettre fin à leur campement.

Le communiqué indique que le Trinity College a décidé de se séparer ‘’des investissements dans les entreprises israéliennes qui ont des activités en territoire palestinien occupé et apparaissent sur la liste noire des Nations unies.’’

L’université projette également de se désinvestir d’autres firmes israéliennes, selon le communiqué.

Le professeur Eoin O'Sullivan, qui a mené les négociations pour le compte de la direction de l'université, a exprimé sa satisfaction d'être parvenu à un accord avec les étudiants.

De son côté, Laszlo Molnarfi, président du syndicat étudiant de l’établissement a indiqué qu'après deux réunions avec la direction de l'université, les étudiants avaient reçu une lettre confirmant que leurs revendications avaient été satisfaites.

"Israël État terroriste"

Les étudiants du Trinity College de Dublin ont installé, le 3 mai courant, un campement pro-palestinien sur le campus, exigeant de la direction qu’elle coupe les ponts avec Israël en raison de ses ‘’crimes’’ à Gaza.

Les étudiants avaient planté leurs tentes par dizaines sur lesquelles ils ont accroché le drapeau palestinien et des banderoles avec des inscriptions telles que : ‘’Israël est un État terroriste’’, ‘’Arrêtez le génocide’’, ‘’Du fleuve à la mer’’ et ‘’Palestine libre’’.

Le 18 avril dernier, des étudiants pro-palestiniens de l'université américaine de Columbia ont lancé une occupation des pelouses du campus pour demander à la direction de l'établissement de couper ses relations avec des entreprises qui ont des liens avec Israël.

Plus tard, les manifestations estudiantines pro-palestiniennes se sont étendues à d’autres grandes universités des États-Unis dont, entre autres, l’université de Harvard, l’université de New York, l’université de Yale, le Massachusetts Institute of Technology, l'université de Californie à Los Angeles (UCLA) et l’université de Caroline du Nord.

La vague de protestation sans précédent aux États-Unis a touché, par la suite, les universités européennes notamment en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, mais aussi au Canada ou encore en Inde, qui ont été les théâtres de manifestations de soutien à leurs homologues des universités américaines, exigeant la fin de la guerre à Gaza et le boycott des entreprises qui livrent des armes à Israël.

AA